Témoignage d'Amandine

 Âgée de 33 ans, Amandine est baptisée depuis sa naissance mais n’avait pas fait sa première communion. Elle nous raconte la démarche personnelle qui l’a amenée à préparer la première communion et la confirmation, deux sacrements qu’elle recevra à Espalion, le 27 mai prochain.


Mes parents étaient croyants et pratiquants. Mais quand ils m’ont demandé si je voulais aller au catéchisme, j’y ai vu des devoirs supplémentaires et j’ai dit non. Pourtant, je croyais en Dieu. Ils n’ont pas insisté et je me dis maintenant que c’est peut-être dommage, qu’il me « manque quelque chose ».

Mon arrière-grand-mère aimait beaucoup me brosser les cheveux en y mettant de l’eau bénite de Lourdes. Elle me disait d’être sage, parce que le Petit Jésus voit tout et qu’il allait me punir si je faisais des bêtises.


 J’allais avec ma mère mettre des cierges à l’église de Six-Fours où nous habitions. Je n’étais pas à l’aise dans ce lieu et quand je disais à ma mère que j’avais peur, elle me disait : « C’est parce que tu es plus près du Seigneur pour recevoir une fessée. » C’était l’éducation religieuse de l’époque : Dieu punit. Quand il arrivait quelque chose et que quelqu’un disait avec fatalisme, « C’est la vie », je pensais « C’est Dieu ».

Je faisais des prières d’enfant qui n’étaient jamais exhaussées. Alors j’ai arrêté de prier pour moi, j’ai fait des prières pour les autres. J’ai continué de prier à ma façon tous les jours.

Il y a 5 ans, une de mes amies a perdu sa mère et après avoir reçu un signe, elle s’est plongée dans la religion. Elle m’a dit que mes prières ne comptaient pas parce que je n’allais pas à la messe et que je ne communiais pas, que je n’étais pas une vraie catholique. Cela m’a vexée, alors j’ai acheté un missel des dimanches, mais je n’y comprenais pas grand-chose. Mon métier faisait que je travaillais le dimanche. Je me suis donc mise à regarder la messe sur KTO à 18h, en suivant avec le missel. J’ai fait cela un an.

Je me suis mise à lire les Évangiles et maintenant, les dimanches où je ne travaille pas, je vais à la messe en vrai. Ça me plaît, dans le prêche, il y a toujours une phrase qui me parle. Mais quand les gens se lèvent pour aller communier, je suis frustrée. Mon amie m’a dit que je pouvais me présenter les bras croisés sur le cœur pour recevoir la bénédiction du prêtre, c’est ce que je fais, mais c’est frustrant aussi ! Je m’avance vers le Seigneur, mais il y a comme un mur de verre, je ne vais pas jusqu’à être en complète communion avec lui !

Alors, cette année, j’ai demandé à faire ma première communion. Mon rapport à Dieu a vraiment changé il y a un an.

Je travaillais à La Rochelle. Je suis allée visiter la cathédrale St Louis. J’ai eu un choc devant la statue de la Vierge à l’Enfant qui était de toute beauté. Je me suis mise à pleurer. J’y suis revenue tous les jours et chaque jour je pleurais, j’avais l’impression que la Vierge prenait toutes mes larmes, toutes mes peines, et c’est là que j’ai compris que Dieu est amour.

Il y a eu un déclic. Ça m’avait toujours pesé de me sentir seule. Maintenant, je sais que je ne suis pas seule, Dieu est toujours avec moi. Je continue à prier pour les autres et pour moi, un peu aussi, pour qu’Il m’aide dans mon chemin.

 

Maintenant, j’habite à La Primaube. À la Maison Paroissiale, on m’a mise en contact avec Marie P. qui s’occupe de la catéchèse et je fais le parcours vers la communion et la confirmation. 

J’ai hâte d’être le 27 mai à Espalion pour enfin prendre l’hostie. Le même jour ce sera ma première communion et ma confirmation, avec un groupe dont deux personnes qui vont recevoir le baptême. Le 7 janvier dernier, à La Primaube, notre groupe de communiants et confirmants a rencontré le père Évêque, c’était un très bon moment d’échange et de partage.