Rencontre avec
Frédéric

Je suis arrivé en mai 2019 à La Primaube, en provenance de Nouvelle Calédonie, où je vivais depuis 17 ans. Je suis Masseur-Kinésithérapeute diplômé d’Etat depuis 1983 et j’ai exercé ce métier jusqu’en 2019. Je suis maintenant en retraite active, car je conduis des mini-bus scolaires.

J’ai eu un parcours chrétien « traditionnel » : baptême, communions, confirmation … puis j’ai cessé de pratiquer pendant 33 ans. C’est ma femme Hina, qui est Polynésienne, qui m’a fait retrouver le chemin de la foi. J’ai rapidement retrouvé mes marques, si je puis dire, tout était encore inscrit au fond de moi. Le Baptême est un sceau puissant et indélébile. En Nouvelle Calédonie, comme dans d’autres pays du Pacifique, la ferveur est profonde. Au moment de la consécration, beaucoup de monde se met à genoux dans l’église, quel que soit l’âge des participants.

Hina et moi, nous étions, avec un diacre, Gérard, et quelques frères et sœurs en Christ, responsables d’un groupe de catéchumènes.

Nous étions aussi « berger et bergère » (responsable spirituel) d’un groupe de prières qui s’appelait « Couples en Christ », dont le but était d’accompagner les couples dans la prière, pour être ensemble à faire Eglise, un peu l’équivalent des « Equipes Notre-Dame » ici. Quand on regarde le fonctionnement de ces groupes avec les yeux du monde, on a l’impression que le bon déroulement des prières, louanges, lecture de la Parole … dépend des responsables, mais ce n’est pas seulement cela, nous demandions toujours au Seigneur son soutien, et il nous accompagnait de Son Esprit-Saint.

Nous avons aussi participé à des rassemblements œcuméniques (catholiques et protestants réunis) avec des jeunes de 15 à 25 ans. Il y avait entre 250 et 400 participants. En 2017, nous occupions Hina et moi, une place de formateurs à partir de la Parole du Christ. En novembre 2017, l’inspiration m’a été donné de faire un film sur ces jeunes, et j’ai prié pour réussir ce projet, parce que je ne maîtrisais rien en matière de tournage et de montage de film avec les logiciels spécialisés. Et, en juin 2018, après 4 jours de tournage, le film était réalisé dans les délais, pour être présenté aux jeunes et à leurs parents, lors de ce nouveau rassemblement de 2018, ce qui faisait à peu près 1000 personnes. La foi et la prière, cela permet d’avancer : le Seigneur est là pour nous aider à faire sa volonté. Nous témoignons Hina et moi que cela se concrétise sur le terrain !

Ici, en Aveyron, nous animons le chapelet à la Divine Miséricorde à l’église de La Primaube le mercredi à 15 h ; et le Très Saint Rosaire dans la même église, le vendredi à 10 h 15. Notre vie est nourrie par la prière (chapelet) et la lecture de La Parole, c’est ce qui fait que nous sommes dans la confiance, dans tout ce que le Seigneur nous offre de vivre et partager. Et nous reconnaissons qu’Il nous offre beaucoup de Grâces, dans la vie de tous les jours comme dans notre vie spirituelle.

Nous faisons également partie des catéchistes, et nous avons présenté les enfants de la paroisse Notre-Dame de l’Aube à la Première communion le 6 juin 2021.

Nous participons également, tous les 29 de chaque mois, à Naucelle, à un groupe de prières à Saint Michel Archange, selon sa prophétie, et suivant la demande du Pape Léon XIII de dire la supplication au Prince de la Milice Céleste.


Depuis mon adolescence, j’écris de la poésie. Elle a longtemps été profane, puis elle a pris un tour plus spirituel. Ma façon d’écrire est particulière. Par exemple, le poème « L’Appel » raconte ma première visite à la Basilique de Ceignac. Ce jour-là, en entrant, je suis allé directement vers la statue de la Vierge à l’Enfant qui est sur le seuil de la Basilique, côté nef romane. J’avais senti son appel. Quand je suis rentré chez moi, j’ai pris un cahier et l’écriture est venue toute seule, pour dire cette rencontre. Ou bien, c’est un mot qui m’interpelle tellement, que j’éprouve la nécessité d’écrire, et cela « s’écrit » tout seul. Une fois que j’ai écrit, je referme le cahier. Quand je le reprends quelques jours après, souvent je me demande : « C’est moi qui ai écrit ça ? », car je n’ai pas le souvenir des mots écrits ! juste de l’urgence qu’il y avait à le faire. Quand je suis en écriture pour le Seigneur, je laisse venir, sans chercher à cadrer le ressenti dans des vers, des rimes, etc… La forme ne compte pas, c’est le fond qui est important. Rare est la correction.

Je pense que cela est lié à cette vie de prière et de foi, cette confiance nous permet d’avancer, parce qu’on est aidé. Et dans tous les secteurs de notre vie, on est aidé au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. Le Seigneur est là pour nous, pour tous, il suffit de lui faire confiance.


Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de moments difficiles, mais grâce à la prière et à l’écoute intérieure, on finit par être capables de percevoir à quel moment Il nous aide ou nous a aidé. Il est là pour tout le monde.


J’ai des projets en cours.

Depuis 2016, j’édite des livrets de 12 ou 15 poèmes accompagnés parfois de photos que je fais pour les associer aux textes. Je vais continuer.

Pour la rentrée, je prépare la projection d’un film sur la foi, qui dure 36 minutes et que nous avons réalisé, Hina et moi, comme en Calédonie. Ce film s’intitule « Pèlerinage ». Ce pèlerinage personnel s’appuie sur des choses bien réelles de l’Aveyron. Il a pour sous-titre « Itinéraire illustré d’un baptisé à la recherche de Dieu ». Notre but est de « mettre de la lumière » dans tous les clochers du doyenné par le biais de ce type de rencontres avec les paroissiens, nos « frères et sœurs en Christ », dans la fraternité et le partage.

Dans cette continuité, un autre de mes projets concerne : « La Compagnie des Pèlerins ». Mon idée serait de créer un collectif d’artistes pour animer les églises, à partir d’autres approches que de lire la Bible, qui reste bien sûr nécessaire : par la musique, la danse, le chant classique, liturgique ou grégorien, le théâtre… sans oublier la reprise des vêpres par exemple et l’Adoration Eucharistique, tellement importante.

J’aimerai aussi créer sur Rodez une fraternité pour rassembler des personnes autour de Saint François d’Assise. Cela existe à Albi, et partout en France sous le nom de « Fraternité Franciscaine Séculière ». Dans son roman « Sagesse d’un pauvre », Eloi Leclerc met ces mots dans la bouche de Saint François : « Dieu est, cela suffit. » Ce qui me plaît chez saint François d’Assise, c’est que ses paroles sont souvent très simples, mais très profondes. Saint François, c’est quelqu’un qui s’est imposé à moi, et depuis, j’essaye de le suivre. C’est lui qui est venu me chercher. J’ai l’impression qu’il rend plus compréhensible, et plus « palpable » la vie du Christ, pour nous, frères et sœurs du XXIème siècle. (En reprenant la pensée de G.K. Chesterton dans son livre : Saint François d’Assise).

Voilà mes projets. Je les présente au Seigneur et je prie pour pouvoir les réaliser, s’ils sont dans la ligne de Sa volonté. En les partageant avec toutes celles et ceux qui voudront bien y œuvrer avec nous.

Paix et Joie.