Porter la communion,
un « service d’Eglise »
au service de l’autre

"C’est un service d’Eglise" nous dit-elle. Ce temps s’articule avec un temps de prière, une lecture de l’Evangile du jour, puis la communion "Voici l’agneau de Dieu qui vient vous visiter". Marie est conviée aussi. Ce que nous vivons "c’est fort" dit-elle et "l’écoute c’est très important".

Une visite se termine souvent par un "Vous reviendrez ?", et témoigne de ce temps si important pour ceux qui vivent dans la solitude, et l’attente. C’est un véritable engagement vis-à-vis de ces personnes. La période du Covid demande encore plus d’engagement "on prend toutes les précautions, masques et gestes barrières".

"Il faut aimer les gens" dit Odile qui par son vécu professionnel de travailleuse familiale a l’habitude des familles, du contact humain. C’est un vrai partage qui s’opère "on reçoit autant qu’on donne" de ces gens qui ne plaignent jamais, ne sont pas révoltés malgré le fait qu’ils vivent pour certains de grands deuils (époux, enfants). "Chaque personne est unique. Certains ont une grande mémoire et nous racontent des histoires de leur villages, quartiers."

Elle a reçu une formation avec la paroisse, et est tenue au secret professionnel. Ainsi a-t-elle appris qu’elle peut bénir les malades, et dans le "Je Confesse…" c’est en quelque sorte le sacrement du pardon, de la réconciliation qui s’opère.

C’est important quand on a cette démarche d’être soutenu. Aussi Odile apprécie-t-elle de vivre un partage et approfondir la parole de Dieu dans les groupes "Saveurs d’Evangile" initiés à la paroisse. Le rosaire est un relais qui permet de porter à plusieurs, en petits groupes la prière pour ces personnes visitées. Infatigable, elle est aussi hospitalière à Lourdes, lieu de ressourcement important.

Odile encourage, écoute, valorise et félicite, c’est une disciple-missionnaire du quotidien qui, comme Janine, Raymonde et d’autres, se fait proche des gens dans une proximité géographique. Des temps privilégiés et qui "rendent heureux" celui qui est visité. Mais il y a une réciprocité "Eux aussi, ils m’apportent à moi" conclue-t-elle.