Vincent (32 ans) et son épouse Sérène vivent à Luc avec leurs deux enfants (Joseph 5 ans et Albane 3 ans).
Nous avons demandé à Vincent de nous raconter le parcours qui l’a mené à s’impliquer dans la pastorale des jeunes, à travers des actions comme l’Ecole de Prière de l’Aveyron.
Un parcours classique jusqu’au mariage
J’ai grandi dans le Gers, dans une famille chrétienne, avec un parcours classique : Baptême, Première communion, Confirmation…
Lorsque j’étais étudiant à Toulouse, le prêtre de ma paroisse m’a demandé de donner des cours de catéchisme à des enfants de 6e dans un collège privé, et cela m’a beaucoup plu. Ce fut ma première expérience de partage de la foi.
Je le suis rendu compte que cela touche les jeunes d’entendre parler de choses spirituelles… mais qu’en même temps c’est tellement loin de leurs préoccupations quotidiennes qu’il faut trouver des ponts. Et ça m’a beaucoup plu d’essayer de faire ça ! C’était un vrai encouragement qu’un prêtre et un collège me fassent confiance avec cette mission.
L’autre point important dans mon rapport à ma foi, fut ma rencontre et mon mariage avec Séréna. Ensemble, nous avons assisté à un cycle de 7 ou 8 conférences sur le couple, animées par la Communauté de l’Emmanuel. Nous étions déjà en couple, étudiants, nous avions 20 et 22 ans. Pour ce cycle de rencontres, nous étions une quinzaine de couples et nous échangions beaucoup. La septième rencontre portait sur le sacrement du mariage. Cela nous a ouvert les yeux sur le sens de se marier chrétiennement : « planter la croix du Christ au cœur de la vie de couple ». Ça nous a motivés à nous marier sans attendre, alors qu’on était encore étudiants !
La mission à Madagascar
Et tout de suite après, nous sommes partis en mission humanitaire à Madagascar, avec un organisme qui s’appelle Fidesco (https://www.fidesco.fr/). Je n’avais jamais pensé vivre ça : j’ai fait des études de théâtre et d’histoire, je ne me sentais pas de compétences à mettre en œuvre dans un cadre humanitaire. C’est Serena qui m’a convaincu !
Fidesco n’est pas un organisme qui mène lui-même des missions humanitaires : son rôle est de mettre en relation des volontaires qui offrent leurs services et des acteurs locaux qui ont besoin de ces services, sur le terrain. Ce qui m’a convaincu de partir, c’est que pour Fidesco, ces missions sont vues comme une « école de vie ». On va sur place pour vivre de façon fraternelle avec les personnes qui nous accueillent, en se mettant à leur service, et on se laisse transformer par le service.
Nous sommes donc partis vivre dans une communauté de religieuses malgaches, les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul, à Farafangana, une ville sur la côte Sud-Est. Ces religieuses ont une école et un collège de 1700 élèves. Elles gèrent aussi beaucoup d’œuvres sociales : elles aidaient des personnes âgées seules et sans ressources, des jeunes mères célibataires, des enfants malnutris ; elles interviennent aussi dans la prison de la ville, pour améliorer les conditions de vie des prisonniers (repas chauds…) ; elles apportent aussi une aide d’urgence à la population (reconstruction des cases après le passage des ouragans…)
J’étais animateur à l’école, au service des professeurs de français. Serena soutenait les sœurs pour le travail administratif, notamment en montant des dossiers pour financer leurs projets sociaux.
Nous aimions beaucoup notre vie là-bas et nous sommes toujours en contact avec les amis qui nous ont accueillis et fais découvrir le quotidien de Faraf’.
Juste après notre retour, notre petit Joseph est né. Je suis devenu professeur d’histoire au lycée François d’Estaing et au collège Canaguet. Nous avons reçu un super accueil de la part de l’Eglise à Rodez : les paroissiens, les jeunes pros, le frère Philippe, les équipes Notre Dame...
Les cours de « culture religieuse »
J’ai recommencé à m’investir bénévolement avec la chouette équipe de caté de Canaguet. Nous avons lancé une heure de culture religieuse obligatoire pour les classes de 6e. Ce cours a vraiment été une révélation pour moi : il y avait beaucoup d’échanges avec les enfants et le fait d’aborder des questions existentielles en classe mettait une belle ambiance dans le groupe. La même année, j’ai aidé à animer un pèlerinage à Lourdes pour les élèves du collège. Ces deux expériences m’ont motivé à devenir animateur de pastorale à temps plein.
Cela fait 4 ans que j’anime la pastorale au lycée François d’Estaing. Cette pasto est aussi portée par des professeurs bénévoles et surtout par beaucoup d’élèves qui sont vraiment acteurs de ce qui s’y passe. C’est eux qui portent les projets et qui les colorent de leurs talents et de leurs envies.
Voici un petit résumé des activités proposées :
· Messes et veillées d’adoration / confession : des célébrations et des temps de prières animés par les élèves au chant, à la musique et au théâtre.
· Pasto-Kids : les élèves de François d’Estaing animent des cours de caté pour les enfants des écoles Saint Joseph et Sainte Procule, à Rodez.
· Pasto-Jardin : prendre soin de la Création pour découvrir le Créateur. Cela se passe au jardin de la maison paroissiale Sainte Agnès. Et c’est toujours joyeux !
· Pasto-Ciné : débattre sur des questions existentielles à partir d’un film et à la lumière de la foi. Seigneur des Anneaux, Star Wars et autres galaxies fort lointaines mais si proches !
· Pasto-Pizza : conférence et témoignages sur la foi ou sur divers thèmes… autour d’une pizza !
· Actions humanitaires : participation à la collecte annuelle de la Banque Alimentaire, coups de main à des associations, Bol de riz…
· Préparation des sacrements : chaque année, plusieurs élèves cheminent vers le baptême, la communion et la confirmation. Prions particulièrement pour eux !
C’est une vraie joie de vivre et de construire tous ces projets avec les élèves. Leur envie de faire et de servir est vivifiante ! Et leur découverte de la foi est vraiment une occasion de redécouverte de l’Evangile pour tous ceux qui les accompagnent. Si des bénévoles veulent venir aider, c’est open !
L’Ecole de Prière
L’EDP est pour moi le plus beau temps fort porté par la pastorale du lycée. Elle a été créée en 2018 par deux prêtres, Raphaël Bui et Philippe Arnal et par deux sœurs dominicaines (Monteils) : Sœur Anne-Marie et Sœur Theresa. C’est un camp de vacances pour enfants de 6 à 13 ans dont l’objectif est d’approfondir sa relation à Dieu dans l’ambiance joyeuse d’une colonie de vacances.
Voici le, programme d'une journée type :
MATIN : Chants, lecture de la Bible, temps d'échange en groupe, prière silencieuse et messe (courte et joyeuse !).
APRÈS-MIDI : Jeux, chasse au trésor, rando, olympiades et batailles d'eau.
Cette Colo est animée par des lycéens et des étudiants aveyronnais. Ces jeunes sont ultra motivés et heureux de partager leur foi. Ils s'occupent des enfants en petits groupes, ils animent les jeux comme les temps de prière à la manière de « grandes sœurs » et « grands frères » qui font jouer les plus petits. C’est très beau à voir !
Pour vous inscrire ou pour en savoir plus
Fiche d’inscription téléchargeable ici : http://bit.ly/ecole-priere
Site web : https://ecolepriereaveyron.home.blog/
N’hésitez pas diffuser cette information aux familles qui ont des enfants entre 6 et 13 ans : cela vaut le coup !
A propos de Fidesco, l’organisme qui nous a permis de nous engager à Madagascar :
Fidesco envoie en mission des personnes seules, des couples, des familles avec enfants ou des retraités. Les conditions de vie des volontaires sont qualifiées de « modestes mais justes ». Le but est de s’intégrer dans une culture pauvre, avec un minimum de confort. Avant le départ, les volontaires reçoivent une formation solide. Ils sont accompagnés tout au long du séjour par visio conférence.
Si cela vous motive : https://www.fidesco.fr/